COUPE DE FRANCE, 7^ème tour, le 25/11/2006

Après le premier numéro consacré au match de Coupe de France contre Pontivy, « TVEC 85 Rétro » reste sur le thème de la Coupe de France. Le 25 novembre 2006, également dans le cadre du 7^ème tour et face à un adversaire breton, le TVEC a crée le plus bel exploit du football sablais. La victime du jour n’était autre que le Stade Brestois 29, alors en Ligue 2, et qui recevait pourtant nos tigres dans leur stade Francis- Le Blé.

 Pensionnaires de CFA 2, les tigres Sablais se retrouvent qualifiés pour le premier tour fédéral de la Coupe de France et qui marque donc l’entrée en lice des clubs de Ligue 2. Pour en arriver là, le TVEC a du se sortir des pièges tendus à l’issu de quatre déplacements chez des clubs de PH et de première division de district : 5-0 sur la pelouse du Donges FC, 9-0 à La Rocheservière, 2-1 à Saint Philbert de Grandlieu puis une qualification par 2 buts à 0 chez le voisin du FC Achards. Le TVEC est qualifié pour le 7^ème tour de la Coupe de France 2006-2007 et attend donc le tirage au sort.

Et c’est un gros poisson que vont pêcher les Sablais ! Le Stade Brestois 29, club jouant alors le milieu de tableau de la Ligue 2. On pourrait alors croire que cette nouvelle avait tout pour ravir au sein du club, mais le règlement de la fédération allait quelque peu « gâcher » la fête… En effet, le système de la Coupe de France 2006-2007 définissait des « Niveaux » suivant les divisions de chaque club : la Ligue 1 constituait le « Niveau 1 », la Ligue 2 (Stade Brestois 29) et le National le « Niveau 2 » et enfin le CFA et le CFA 2 (TVEC) le « Niveau 3 ». Or il fallait DEUX « Niveaux » d’écart pour que le tirage d’une rencontre soit inversé. Brest ayant été tiré en premier, le TVEC se voit donc dans l’obligation d’aller se déplacer dans le Finistère.

Le groupe professionnel brestois	Le stade Francis Le blé

L’entraineur Jean Renoux ne décolère pas : « Je suis ravi de jouer contre Brest mais déçu d’y aller. J’ai très mal pris le tirage. Vous croyez franchement que les Brestois vont venir voir un club de CFA 2 ? Il y aura à peine 500 spectateurs. Chez nous, il y en aurait eu 2 000 pour une vraie fête au village. Finalement, cette fête aura lieu à Fontenay le Comte, pas loin de chez nous, qui va faire 3 000 spectateurs en recevant Niort. »

De plus, la perspective d’arrêter le parcours au 7^ème tour en ayant joué une équipe professionnelle sans avoir disputé un match à domicile n’arrange pas les choses : « Nous sommes qualifiés pour le septième tour et nous n’avons pas joué un seul match chez nous. On jouait contre le plus petit et, à chaque fois, le match avait lieu sur le terrain adverse. Quel est le plus grand plaisir d’un bénévole ? De voir son équipe jouer bien sûr. Vous imaginez contre une Ligue 2… Si on perd sur un penalty à la 91^ème minute, qui s’en souviendra ? Chez nous, on aurait été fêté comme des héros. »

Il est alors difficile de ne pas partager ce point de vue lorsque votre club amateur est confronté à ce cas de figure, mais ce règlement (révolu depuis) est fait pour être appliqué et celui-ci ne doit pas pour autant gâcher le plaisir de jouer une équipe professionnelle car il y a tout de même un match à jouer.

Le TVEC se rend donc en terre brestoise, plus précisément au stade Francis-Le Blé, avec la ferme intention de créer l’exploit afin d’offrir à son public un 8^ème tour de Coupe de France. Le stade, qui n’affiche évidemment pas complet, présente tout de même une affluence de 1 340 spectateurs. Thierry Goudet, l’entraîneur de Brest, n’aligne certes pas l’équipe « type » mais n’inscrit que des joueurs recensés professionnels sur la feuille de match afin d’ « être prêts mentalement, pour pouvoir installer une différence dans le jeu » dit-il.

C’est cette différence dans le jeu qui fera sans doute défaut aux Brestois tant celle-ci eut peine à s’installer. Les Sablais, sans complexe, joue leur jeu et vont même se procurer les meilleures occasions. Le score est de 0-0 à la mi-temps et les Brestois vont commencer à faire tourner avec les entrées de Poulard (46^ème), Socrier (60^ème) et De Carvalho (63^ème). Rien n’y fera, et pire encore, la blessure d’Olivier Auriac à la 75^ème va contraindre les Brestois à finir le match à 10 contre 11 ! En supériorité numérique, le TVEC tient le choc au terme des 90 minutes, et le score est toujours de 0-0 lorsque Fabrice Baussay, siffle la fin des prolongations. Les deux équipes vont donc se départager aux tirs au but ce qui constitue déjà un exploit considérable pour les tigres. Mais ceux-ci ont encore faim…

Stéphane Pubert, capitaine et symbole de la solidité sablaise

Ce sont les Brestois qui débutent. Aucun tireur ne craque au bout des 2 premiers tireurs, que ce soit De Carvalho et El-Hajri côté Brestois, ou Pubert (capitaine) et Raynon côté Sablais. C’est alors au tour de Richard Socrier, qui vient dernièrement d’offrir 6 points aux Brestois, de s’avancer. Vincent Demarconnay stoppe la tentative de l’attaquant Brestois ! Les Sablais prennent ensuite l’avantage grâce à Sébastien Etienne. Après les transformations de Liabeuf et Guégan pour Brest et de Timba pour le TVEC, le score est de 4-4 et Philippe Pillenière a la balle de match au bout du pied… Celui-ci ne tremble pas et qualifie le TVEC pour le 8^ème tour de la Coupe de France à l’issue de l’un des plus beaux exploits de cette Coupe de France 2006-2007 !

La liesse des joueurs Sablais sur le terrain était tout simplement magique, mais n’aurait-elle pas été encore plus intense si ceux-ci avaient pu communier avec le nombreux public qui aurait garni les tribunes de la Rudelière et qui, pendant ce temps, se doit de se contenter de fêter ses héros à distance…

Sur le chemin du retour, les joueurs ne le savent pas encore, mais grâce à leur magnifique performance, leur public sera justement récompensé au tour prochain… Allez, un petit indice, le futur adversaire jouait à Fontenay le Comte au tour d’avant, pas loin de chez nous et devant environ 3 000 spectateurs.

Souvenirs de la rencontre par Philippe Pillenière

Deux bus étaient partis à l'époque des sables pour aller à Brest, un qui emmenait les joueurs et l'encadrement, et l'autre qui emmenait les supporters.

Et suite à un incident de parcours, après la collation et la causerie de Jean Renoux dans un campanile, notre bus est arrivé au stade seulement 45 minutes avant le début de la rencontre !

Autant dire que la préparation s'est faite en speed.

Nous sommes malgré tout bien rentrés dans le match, en suivant les consignes de Jean à la lettre.

Le stade Brestois était peut être un peu moins bien à cette période là, et nous avons fait un match solide, avec une grosse organisation, de la rigueur, et nous avons aussi produit du jeu, nous avions les joueurs pour.

Dans l'effectif, il y avait Steph Pubert, Julien Jean, Will Sauquet, Seb Maville, Terry Timba, Jérome Raynon, Nico Cloutour et des joueurs encore en DH aujourd'hui (Cedric Libaud, Raph Delaunay, Seb Etienne, et Stan Galon doublure à l'époque de Vincent Demarconnay). C'était l'année de la montée en CFA.

Nous nous sommes même procurés une situation de 1 contre 1 face à un certain Steeve Elana.

Tirs au but, j'inscris le but de la victoire, nous laissons éclater notre joie. C'était quand même inattendu.

La fatigue se fait sentir au retour dans le bus, nous nous retrouvons avec les supporters sur une aire d'autoroute près de Nantes.

C'est la victoire d'une équipe de copains, à la mentalité irréprochable. Nous nous sommes battus aussi pour Julien Letard, suspendu pour ce match.

Au match suivant, nous recevons Niort. Nous démarrons mal le match, que nous avons peut être joué dans nos têtes avant. Défaite 5-0, dont trois buts pris dans les dix dernières minutes. Fin du parcours en coupe de france.